Assiduité : les ados rémunérés !

Absentéisme scolaire : payer les élèves pour les motiver ?

Aux Etats-Unis, dans l’Ohio, faire preuve d’assiduité à l’école peut rapporter gros aux adolescents. En effet, les Américains regorgent d’idées pour lutter contre l’absentéisme scolaire. Depuis février 2012, un lycée de Cincinnati dans l’Ohio (la Dohn Community High School), implanté dans un quartier défavorisé, paye ses 170 élèves pour les motiver à venir en classe. Ce projet original a pour objectif de faire baisser l’absentéisme scolaire qui s’élève à 23 % dans cet établissement. A titre de comparaison, il en moyenne de 4,9 % en France dans les lycées d’enseignement général et technologique, et de 14 à 21 % dans les lycées professionnels. Et autant dire, que pour ces ados, les jours de cours peuvent se transformer en véritable mine d’or ! Pour mener à bien cette expérimentation, l’établissement n’a pas lésiné sur les moyens. Il dispose en effet d’un budget de 40 000 dollars (30 000 euros environ). Les élèves sont rémunérés sous forme de cartes Visa cadeau d’un montant de 10 à 25 dollars (7,6 à 19 euros), suivant leur assiduité, leur ponctualité et leur discipline. Par ailleurs, 5 dollars sont déposés par le lycée sur un compte d’épargne. En revanche, la somme mise de côté n’est débloquée, qu’à la fin du cursus, et seulement si l’élève obtient son diplôme. En clair, en plus de lutter contre les absences, ce plan en incitera plus d’un à réviser ses examens.

Les ados français « privés » de gros lot !

Une telle expérience avait été tentée en France en 2009. Martin Hirsch, alors Haut-commissaire aux solidarités, voulait récompenser les élèves, plutôt que d’opter pour la suspension des allocations familiales, aujourd’hui en place. A l’époque, trois établissements avaient été désignés pour tester ce processus : le lycée Lino-Ventura à Ozoir-la-Ferrière en Seine-et-Marne (77), le lycée Gabriel-Péri à Champigny-sur-Marne dans le Val-de-Marne (94) et le lycée Alfred-Costes à Bobigny en Seine-Saint-Denis (93). Chaque classe disposait d’une cagnotte de départ de 2 000 euros. Cette somme pouvait grimper à 10 000 euros si les élèves étaient assidus toute l’année. Cette initiative figurait parmi les 165 projets du Fonds d’expérimentation pour la jeunesse abondé à hauteur de 65 millions d’euros. Mais en juin 2010, ce plan a été abandonné par Marc-Philippe Daubresse, alors ministre de la Jeunesse et des Solidarités actives. Une erreur ? Reste à voir si ce processus fonctionne Outre Atlantique…

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