Mon ado veut un scooter, que faire ?

Depuis quelques temps, votre ado vous tanne pour avoir un scooter. Mais entre l’envie de lui faire plaisir et la crainte du pire, vous hésitez…

En France, dès l’âge de 14 ans, les ados peuvent conduire un cyclomoteur de 50 cm3 maximum. Leur vitesse n’exède pas 45 km/h. Seule condition légale pour rouler avec ces deux-roues : être titulaire du brevet de sécurité routière. Mais alors que pour les jeunes, le scooter est synonyme d’autonomie et d’émancipation, il est bien souvent source d’angoisse pour les parents. Alors faut-il céder à la demande de votre progéniture ?

 Vous êtes contre : stop au non catégorique !

Avant toute chose, il est essentiel de demander précisément à votre enfant pourquoi il désire cet engin. En effet, certains jeunes, par manque d’assurance, essaient de se montrer importants aux yeux des autres par tous les moyens. Il est donc important de rappeler à votre ado, qu’il y a d’autres manières d’y parvenir. Et si vous estimez qu’il n’a nullement besoin d’un deux-roues, n’hésitez pas à dire non, tout en lui expliquant les raisons de votre désaccord. Par exemple, si vous habitez à proximité des transports en commun ou de l’établissement de votre enfant, ses besoins seront moindres comparés au coût, non négligeable, d’un scooter. Parlez-lui également des risques physiques (accidents) et matériels (vol, dégradations) que peuvent représenter un tel investissement. Enfin, les problèmes sanitaires sont à prendre en compte. Les conducteurs de deux-roues, absorbant les particules présentent dans l’air, sont particulièrement exposés à la pollution. De ce fait, si votre enfant souffre de problèmes respiratoires, le scooter est plutôt déconseillé.

Vous cédez : en route pour la sécurité !

Si vous décidez d’acheter un scooter à votre ado, il est essentiel de le sensibiliser aux dangers de la route et de le responsabiliser. Et pour cause, selon l’observatoire interministériel de sécurité routière, en 2007, 113 jeunes âgés de 15 à 17 ans ont ainsi perdu en cyclomoteurs. Discutez aussi avec votre enfant de ses droits et devoirs : l’entretien de son engin (freins, pneus, éclairage, klaxon…), l’adoption d’une conduite sûre et responsable (respect de la vitesse, de la signalisation et des distances de sécurité, ne pas consommer de subtances illicites, d’alcool). Ne faites pas non plus l’impasse sur l’équipement de sécurité (casque attaché, gants, blouson, chaussures), à porter quelle que soit la saison. Même s’ils sont plus coûteux, optez pour du matériel assurant un maximum de confort.Autre manière de le responsabiliser : le faire participer, via son argent de poche, à l’achat ou aux dépenses relatives au scooter (essence, casque, coffre…).
Par ailleurs, mettez votre ado en garde contre le débridage. Cette technique consiste à trafiquer le moteur du scooter pour atteindre des vitesses allant jusqu’à 80 km/h. En plus d’augmenter la dangerosité du scooter, la police pourra, en cas de contrôle, immobiliser et saisir le deux-roues. Et en cas d’accident, l’assurance pourra refuser l’indemnisation.

Les bons comportements à adopter en scooter

Avoir un scooter donne certes plus de liberté à votre ado, mais cela lui donne davantage de responsabilité pour assurer sa sécurité et celles des autres usagers. En dehors de la révision des 5000 km, il doit régulièrement veiller au bon fonctionnement de son deux roues (clignotants, pneus, freins, rétroviseurs klaxon…). N’hésiter pas à aider votre ado dans cette tâche pour créer de nouveaux moments de complicités. Notez bien que toutes les pièces du scooter peuvent faire l’objet d’un contrôle de police et entraîner des sanctions si elles dysfonctionnent. Par ailleurs, même si votre enfant n’est pas titulaire du permis, le non-respect du code de la route peut être sanctionné. Les amendes s’élèvent de 35 à 4500 euros selon l’infraction :

  • Non-utilisation des feux de croisement de jour, non-port du casque ou casque non homologué, non-port de l’attestation d’assurance (en plus du macaron) : base de 35 euros ;
  • Non-utilisation des feux de croisement à la tombée de la nuit : base de 135 euros ;
  • Franchissement d’une ligne continue : 135 euros ;
  • Conduite en état d’ivresse “légère” : 135 euros ;
  • Excès de vitesse (inférieur ou égal à un dépassement de 30 km/h de la vitesse limite autorisée) : de 90 à 750 euros ;
  • Stop ou feu rouge non respecté : 750 euros ;
  • Sens interdit, refus de priorité : 750 euros ;
  • Grand excès de vitesse (supérieur à un dépassement de 30 km/h de la vitesse limite autorisée) : 1500 euros ;
  • Conduite en état d’ivresse grave : 4500 euros.

Autant de bonnes raisons de conduire prudemment !

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