Frais des concours aux grandes écoles : un obstacle à la mixité sociale

Après le bac, de nombreux jeunes souhaitent intégrer une grande école. Et afin de multiplier leurs chances d’y entrer, certains étudiants tentent plusieurs concours, déboursant des sommes importantes, qui ne sont pas à la portée de tous les parents. « Ceux qui postulent aux écoles de commerce, passent en moyenne sept concours différents et ceux qui visent une école d’ingénieurs tentent généralement deux concours », indique Francis Jouanjean, délégué général de la Conférence des grandes écoles (CGE). Aujourd’hui, peu d’écoles proposent un concours d’entrée gratuit. De plus, le prix peut doubler, voire tripler d’un établissement à un autre. Une inscription à examen d’entrée commun à plusieurs écoles peut varier de 100 à 400 euros. En revanche, quand une école organise ses propres admissions, les tarifs sont moindres, s’élevant entre 80 et 150 euros. Si certains boursiers bénéficient de la gratuité des frais de concours ou d’un tarif réduit, ce dispositif reste insuffisant. D’autant plus que pour être boursier, le plafond des revenus du foyer est de 33 100 euros annuel, soit 2 700 euros mensuels. En clair, les étudiants issus d’une famille légèrement au-dessus de ce barème « doivent payer ces frais de concours élevés et sont obligés de limiter le nombre d’écoles qu’ils vont tenter d’intégrer », explique Williams Martinet, président de l’Unef. Un phénomène qui contribue « à aggraver la sélection sociale dans les grandes écoles, qui accueillent déjà une majo­rité d’élèves issus des lycées des beaux quartiers ».

 

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